jeudi 22 mai 2008

Humeur massacrante

Que ce soit le réveil en sursaut, la nuit de merde, la fatigue accumulée ou bien les tartines faites à la hâte qui sont tombées sur le quai de la gare, je suis à cran ce matin. Dans le train, je lis « Ukulélé », les cahiers de note de Joann Sfar (publié à L’Association). Tout comme à la lecture de « Piano », je bave d’admiration face à ce débit simple et vivant. Croquis, blaguotte, textes s’enchainent sans autre fil que le « vivant ». En ça, je me sens proche de lui, car c’est ce qui me motive à écrire. Je suis jaloux aussi. Je râle parce que j’ai aussi envie de dessiner comme il le suggère : « sans se préoccuper du résultat. Un seul conseil : Prendre du plaisir à dessiner. Dessiner telles que tu vois les choses, pas telles que le montre l’appareil photo. ». Je me dit que c’est un gros con, ce Joann Sfar de glander sur son banjo et d’étaler ses vacances d’été. Voilà trois jours que je pousse tel un constipé à choisir le sujet de mon prochain "post" alors que je sais très bien que forcer n’amène rien de bon. Je suis de mauvais poil ce matin. Je m’assied dans le métro et je râle une dernière fois quand un musicien se mets à claironner dans la rame. Je mets un certain temps à me rendre compte de mon état d'esprit jaloux et envieux. Joann Sfar, je le trouve génial et j’ai bien envie de me mettre à dessiner comme ça me plait et d’écrire comme ça me plait.

Aucun commentaire: