lundi 20 juillet 2009

Le radis de Proust

Ma madeleine à moi n’a pas d’odeur, elle a un goût piquant
Un tubercule rose et blanc
Coupé en rondelles
sur une tartine de fromage frais

Par un juste retour des choses,
Depuis ma rééducation des saisons
Me voilà biorigolo
Toujours une botte bio au frigo

Alors qu’enfant, je craignais l’arrière-gout piquant
Il est devenu au fil du temps, repère fiable et savoureux du terroir.

Sa tige verte berk et fin de racine gloups restaient sur l’assiette,
J’avale avec délice ces deux extrémités pas nettes.

Pire, telle une grand-mère,
Je conserve à présent les fanes
Dans l’attente d’une soupe verte
Que j’agrémenterai de ces restes bénis.